• La commune de Montanges pose comme préalable impératif au démarrage de la carrière la construction d'une déviation du village.

     

     


     

    Voici les termes exacts de la délibération du conseil municipal de Montanges du 2 juillet 2009 :

     

    Le conseil municipal

    Donne un avis favorable à un projet de carrière à ciel ouvert au lieu dit « parcours de Bochet » [suivent les références cadastrales]  sous condition expresse de la réalisation préalable d’une déviation routière de la RD14 traversant le village de Montanges.

     

    • Décide que l’autorisation d’utiliser cette parcelle ne prendra effet qu’après réalisation de cette déviation.

     

      Demande au conseil général de l’Ain que soient lancées au plus vite les travaux d’étude et de réalisation de cette déviation.

     

     


     

     

    Lors de la réunion publique de Champfromier le 9 octobre 2009,  en présence du Conseiller Général du canton de Bellegarde, il est apparu clairement que le conseil général de l’Ain avait d’autres priorités en matière de construction de routes et qu’aucun accord satisfaisant n’avait été trouvé avec le carrier pour le financement de la déviation de Montanges (dont le coût approximatif serait de 10 millions d’euros).

    Il a juste été fait mention d'un tracé différent de ce qui était prévu initialement et rejoignant la RD14 dès la sortie de Montanges. 

     

     

    Quel que soit le tracé, cette déviation passerait de toute façon sur les meilleurs terrains agricoles de Montanges et aurait pour conséquences :

     

    * Une réduction de la SAU (Surface Agricole Utile) et notamment de la STH (Surface Toujours en Herbe), avec un impact éventuel sur les AOC Bleu de Gex, Morbier et Comté (dont l'un des critères d'attribution est le ratio Unités Gros Bétail / hectare de pâturages).

     

    * Un découpage des parcelles existantes et la marginalisation possible de certains terrains.

     

    * Un accès plus complexe aux parcelles (donc impact sur les conditions de travail : par exemple lors du déplacement des troupeaux d'un paturage à un autre ou lors des travaux de fenaison).

     

    * Globalement, une perte de valeur du domaine agricole et donc un impact sur les conditions de reprise des exploitations existantes.

    Sachant que les 4 producteurs laitiers de Montanges et Champfromier représentent à eux seuls 44 % de la production laitière approvisionnant la fromagerie de Chézery, des problèmes de reprise des exploitations sur ces communes auront un fort impact sur la survie de la fromagerie dont la production actuelle est à la limite du seuil de "rentabilité" (2 millions de litres de lait transformés par an).

     

     

    Quoi qu'il en soit, l'instruction du dossier de la déviation est bien parti pour durer et rien n'est donc joué pour le moment.

     

     



    D'autre part, si cette déviation est réalisée, son coût serait de 10 millions d’euros (source : Conseil Général octobre 2009) soit 88 ans de taxe de foretage. Qui supportera ce coût ? Le contribuable !

    Remarques
    1/ Financement de la déviation par les collectivités locales :

    Lors de la réunion publique du 6 novembre 2009, Monsieur Famy lui même a été très clair : les couts de construction de la déviation qui seront pris en charge par l'entreprise seront répercutés sur le prix des matériaux issus de la carrière, sachant que ces matériaux seront utilisés à près de 90% par les collectivités locales ... Cela revient donc à dire que la déviation de Montanges sera financée entièrement par la collectivité : encore un cout à mettre en regard de la taxe de foretage versée aux communes !

    2/ Investissement :

    Compte tenu du cout de la déviation (10 millions d'euros !!) on pourrait peut être envisager d'investir dans d'autres projets, beaucoup plus porteurs et rentables, par exemple en matière d'économies d'énergies, de valorisation du potentiel touristique, de valorisation de la filière bois locale (constructions bio-climatiques, chauffage collectif ...) ou de l'agriculture  ... non ?

     

     

    L’association Le Sureau fait le pari que d’autres solutions existent et pourraient être mises en place, à condition que nos décideurs ne pensent pas qu’à un seul projet de carrière.

     

    Tant d’autres atouts mériteraient d’être valorisés sans compromettre notre patrimoine commun de façon irréversible…

     



    Si la déviation de Montanges se fait, l’actuelle route deviendra communale et son entretien sera à la charge de la commune de Montanges (source : conseil général).

    Le cout de cet entretien sera là encore à déduire de la taxe de foretage versée à la commune.


    Mis en parallèle avec les autres couts que nous ne cessons de dénoncer (en matière d'agriculture, d'attractivité de la vallée et d'image de marque, de santé publique, d'accidentologie : voir l'inventaire des impacts négatifs d'une carrière), il n'est pas sûr que cela rende le projet de carrière rentable pour la commune, bien au contraire !
     
     
     
     
     
     

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