• Des cailloux, il en faut bien !

    Un  argument nous est souvent opposé : il faut bien des matériaux pour construire !

    Nous sommes tout à fait d'accord, mais certains faits sont assez parlants :

    1/ Le bassin bellegardien produit déjà 675 000 tonnes de granulats divers par an (carrières de Lancrans et de Injoux-Génissiat), soit 11% de la production du département de l'Ain, alors que la population du bassin ne représente que 3,5 % de la population du département (source : UNICEM).

    Rapporté aux nombres d'habitants, le bassin bellegardien n'a donc pas à rougir de sa participation à l'effort régional de production de granulats, bien au contraire.



    2/ Les carrières de roches massives doivent remplacer les carrières en lit de rivière, désormais interdites pour des raisons environnementales, mais ce dernier argument ne s'applique pas au bassin bellegardien : la carrière de Lancrans extrait certes des matériaux alluvionnaires mais il s'agit de matériaux anciens (type moraine glacière) et non d'une carrière en lit de rivière.


    3/ De plus, il existe des carrières sur le Pays de Gex dont l'extension n'a pu se faire car le cahier des charges en matière de réhabilitation des premières tranches d'exploitation n'a pas été respecté : la balle est donc ici dans le camp des exploitants.

    Voici les carrières de roche massive identifiées par le SCOT du Pays de Gex dans son rapport de présentation d'octobre 2006 :

    * Collonges : remise en exploitation de l’ancien site.

    * Crozet : extension de l’ancien site communal.

    * Echenevex : anciennes carrières.

    * Gex : col de la Faucille.

    * Grilly : ancienne carrière de pierre.

    * Saint Jean de Gonville : site de l’ancienne carrière.

    * Thoiry : bas-monts de Fenières.

    * Vesancy : anciennes carrières de pierre.

     

     

    Extrait du rapport du SCOT du Pays de Gex :

     

    [ la demande est ] assez forte sur le Pays de Gex, [ mais ] il faut souligner le fort déficit actuel de capacité de production. Celui-ci est en partie dû au retard dans les remises en état de carrières, la réouverture étant souvent tributaire de la réhabilitation.

    [...]

     

    Un certain nombre de sites sont néanmoins recensés. Ils devront faire l’objet d’études précises d’impacts sur l’environnement, concernant les problématiques d’accès, d’entretien et de remise en état, avant de pouvoir éventuellement être exploitées.

     

     

    4/ Nous sommes également tout à fait d'accord avec le fait qu'il faille produire au plus près de la demande afin d'éviter des transports routiers trop longs.

    D'après les données fournies par l'UNICEM lors de la réunion publique de Champfromier du 9 octobre 2009, le kilométrage moyen parcouru par les camions de transport de granulats se situe autour de 20 kilomètres.

    Sur le bassin Bellegardien proprement dit, les gros chantiers tels que la nouvelle gare ou le TGV touchent à leur fin. La zone commerciale / artisannale des Etournelles et la future piscine seront  terminées bien avant que la carrière ne démarre.

    En fait, l'essentiel de la demande se trouve sur le Pays de Gex, à plusieurs dizaines de kilomètres de Champfromier / Montanges.

    Alors soit ! Produisons au plus près de la demande et exploitons au mieux les carrières existantes sur le Pays de Gex !

    5/ Pour finir, remarquons aussi qu'il n'existe sur la région aucune approche vraiment structurée et efficace du recyclage de matériaux inertes, alors que cette filière est appelée à se développer dans un soucis de "développement durable" (recyclage des matériaux de démolition etc...) : pourquoi ne pas exploiter cette piste plus en profondeur ?



    Par conséquent : questions ...

    Sommes-nous donc, finalement, si mal placés que cela pour oser refuser ce projet de carrière ?

    Et si, après tout, il était tout à fait légitime de refuser de voir le bassin bellegardien  se transformer peu à peu en zone sinistrée sur le plan environnemental  ?
    Nous avons déjà , entre autres, les carrières de Lancrans et de Génissiat ou le Sidéfage : cela suffit comme nuisances !

    Et si on commençait par parler recyclage de matériaux, gestion raisonnée des carrières existantes ou pouvant être réhabilitées ?

    Et si il était temps de considérer que le caillou n'est pas la seule ressource locale  ? D'autres ressources ne demandent qu'à être valorisées, et auront sans aucun doute un impact beaucoup plus positif sur l'emploi local, le tourisme, le marché immobilier et la qualité de vie !

    Et si, donc, profitant des différentes démarches de développement local  en cours (SCOT, Charte du Parc, Schéma de développement du tourisme) on recherchait d'autres pistes plutôt que de se focaliser sur un seul projet ?

    Et si le Sureau n'était pas le seul à se poser ce genre de questions ?




     
     
     
     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 21 Mai 2013 à 16:32

    Et si le Sureau n'était pas le seul à se poser ce genre de questions ?

    c'est tellement vrai, nombreux sont les carriers qui sous couvert du dictact "il faut bien des matériaux pour construire" cherche des sites pour leurs futures exploitations (peut importe le contexte local) quitte à fermer les yeux sur le patrimoine culturel et touristique.

    Bon courage pour votre combat

    cordialement

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